REVUE DE WEB AOUT
Voici les thèmes abordés dans cette revue web d’une aoûtienne : les générations dans l’entreprise, la communication environnementale, les réseaux sociaux et le mobile.
Internet et le mobile
Le mobile est le média dominant. Sur le Blog du Modérateur, Fabian Ropars indique la dernière étude de Hootsuite et We Are Social sur l’usage d’Internet, des réseaux sociaux et du mobile dans le monde. Cette étude informe que le monde dispose de 3,8 milliards d’internautes et de 3 milliards d’utilisateurs de réseaux sociaux. Quant au mobile, il compte 5 milliards d’utilisateurs. Depuis avril 2017, le nombre d’utilisateurs d’Internet a augmenté de 0,2% mais les utilisateurs de réseaux sociaux de 4% et les mobinautes de 2%. Parmi les utilisateurs de réseaux sociaux, plus de 2,7 milliards les consultent via un téléphone. Facebook est de loin la plateforme la plus populaire. Après, suivent YouTube, WhatsApp, Messenger, WeChat, QQ et Instagram. Facebook représente aujourd’hui 2 milliards d’utilisateurs, dont 87% avec un accès mobile. 59% des utilisateurs se connectent quotidiennement. Enfin, le mobile représente aujourd’hui 5,052 milliards d’utilisateurs, soit 67% de la population mondiale. L’OS Google concerne 72,9% des requêtes Internet mobiles, contre seulement 19,4% pour iOS. Enfin, les autres OS mobilisent seulement 7,7%.
Le mobinaute utilise des applications différentes selon son âge. Sur le Blog du Modérateur, Thomas Coëffé révèle les résultats de l’étude annuelle de Coms coré réalisée en juin dernier aux États-Unis. Elle permet de connaître les habitudes des internautes sur mobile. 50% du temps mobile, desktop (ordinateur du bureau) et tablette est consacré aux applications sur smartphone. Le desktop ne représente plus que 34% du temps digital. Ainsi, seuls les 65 ans et plus passent la majorité de leur temps sur un ordinateur. En revanche, les 18-24 ans consacrent moins d’un quart de leur temps. Si les applications mobiles sont consultées durant 2,3 heures par jour en moyenne, les jeunes sont les plus actifs, avec 3,2 heures par jour pour les 18-24 ans, tandis que les 65 ans et plus ne consacrent que 1,6 heures par jour sur des applications mobiles. Le monde applicatif (87%) domine toujours autant la navigation web (13%). Les applications de divertissement et de communication (réseaux sociaux, messagerie instantanée) représentent près de deux tiers du temps passé. En revanche, les informations ne sont pas très consultées (3 %).
Lorsqu’une personne utilise son smartphone pour la première fois, elle télécharge les applications dont elle a besoin. Et ensuite, plus rien : 51% des possesseurs de smartphone n’ont téléchargé aucune application le mois dernier, et seuls 25% ont téléchargé trois applications ou plus. La découverte des applications a principalement lieu sur le magasin d’applications (App Store, Play Store), en recherchant directement une application ou via les listes prédéfinies (classements). Le bouche-à-oreille est toujours très efficace, tout comme la publicité et les actions marketing pour accroître la notoriété d’une application. Les plus jeunes sont ceux qui s’intéressent le plus aux nouvelles applications. Enfin, les plus jeunes téléchargent le plus d’applications payantes : 19% d’entre eux ont acheté 12 applications lors des 12 derniers mois, contre seulement 3% des 35-54 ans et 1% des 55 ans et plus.
Les applications Facebook, YouTube et Facebook Messenger occupent les premières places, devant Google Search et Google Maps. Les applications jugées les plus essentielles sont Facebook, Gmail, Amazon, Google Maps et Google Search. Les plus jeunes citent d’abord Amazon, tandis que les plus âgés font appel à Google Search. En utilisateurs uniques, Facebook est N°1 sauf chez les jeunes, qui préfèrent YouTube. L’application est suivie par Snapchat chez les 18-24 ans.
De la génération à l’environnement
Ces nouveaux moyens de communication ont une influence sur les rapports entre les générations. Sur le blog RH info, Patrick Bouvard note un effondrement des repères verticaux traditionnels (politiques, religieux, familiaux, managériaux, économiques et éducatifs) et une reconstitution plus horizontale, en système de réseaux, du pacte social. Il observe ainsi le passage d’un contrat vertical ou pyramidal à un contrat plus horizontal. Des alliances associatives, des communautés d’intérêts, des tissus sociaux coresponsables déterminent eux-mêmes de règles partagées avec un minimum de verticalité. De plus, la “révolution digitale” favorise cette mutation. Avec l’“ATAWADAC” (Any Time, Any Where, Any Device, Any Content) et les logiques de Réseaux – dont les réseaux sociaux ne constituent qu’une partie –, nous sommes tous devenus générateurs d’information et de sens. Le travail n’est plus lieu où l’on se rend, mais quelque chose que l’on fait. Le travail à distance devient « standard ». En outre, le contrôle et la maitrise de l’information échappent à l’entreprise parce que nous générons des liens actifs supportés par le Web et per des tiers lieux de travail et les espaces de coworking. L’entreprise devient un système de communautés diverses.
Un phénomène de polarisation peut se produire : à une extrémité des emplois hyper-créatifs et innovants où l’intelligence humaine restera irremplaçable ; à l’autre des emplois de proximité dans lesquels l’interaction humaine restera nécessaire. Nous observons également une évolution profonde de mentalité, de nature sociétale. Les jeunes générations ne souhaitent pas perdre leur vie à la gagner. L’étude conduite par The Boson Project révèle qu’elles veulent du sens : le pourquoi, la direction et l’utilité. Le triptyque Confiance – Autonomie –Responsabilité devient la base non négociable du travail possible. Désormais, tout le modèle de l’entreprise doit être innovant. Son « business model » doit avoir l’innovation permanente comme principe structurant, ce qui explique la place accordée à l’agilité et la nécessité des organisations apprenantes. Enfin, les générations Y et Z ne désignent pas une catégorie sociale, mais une culture, une capacité à intégrer des évolutions sans précédent.
Enfin, sur le site Internet The Conversation, Mickaël Dupré, docteur en psychologie sociale, maître de conférences associé à l’IAE Brest (Université de Bretagne occidentale), remarque que la communication environnementale semble atteindre un tournant de sa jeune histoire : une nouvelle forme de discours est apparue, mettant l’accent sur les solutions, les alternatives. Par exemple, le film Demain présente un tour du monde des bonnes initiatives pour la planète et le bien-être.
Une étude sur l’impact émotionnel des « visuels climatiques » réalisée auprès d’un échantillon de 1 500 individus (selon la règles des quotas), elle a été pilotée par l’association Place to B en partenariat avec l’Ademe et l’institut de sondage BVA. Ses premiers résultats ont été dévoilés en mars dernier et, ce lundi 28 août, une plateforme en ligne s’ouvre au public pour présenter en détail les enseignements de l’étude.
L’étude a porté sur 36 visuels évoquant différentes causes de problèmes environnementaux (la déforestation, l’automobile, le consumérisme, etc.), des incidences sur l’environnement (pic de pollution, marée noire, déchets, etc.) ou l’individu (insuffisance respiratoire, embouteillage, etc.) et des alternatives (énergie solaire, transport doux, végétalisation urbaine, etc.).
Afin de différencier des profils d’individus, les participants ont répondu à des questions sur leur niveau d’engagement environnemental, leurs caractéristiques socio-économiques…
Trois profils ont été identifiés dans le cadre de l’étude : les « indifférents » désignent les personnes les moins sensibilisées aux enjeux relatifs à l’environnement, les « consom’acteurs » qui ont adopté un certain nombre de pratiques durables, les « ambassadeurs » correspondent à des personnes particulièrement informées et actives dans la préservation de l’environnement. L’étude montre que ces trois profils réagissent différemment aux émotions suscitées par les visuels présentés.
Les « consom’acteurs » réagissent le mieux à des émotions négatives (colère, dégoût, tristesse, mépris). Les « indifférents » se montrent ainsi réceptifs à un mélange d’émotions positives (intérêt, joie, surprise) et d’émotions négatives modérées (colère, peur, tristesse). Les images-chocs peuvent être contre-productives auprès de ce public. Il faut donc préférer les images modérées pour ces personnes.
Les « ambassadeurs » reçoivent, quant à eux, plus facilement des images à forte charge émotionnelle. Particulièrement intéressés par l’environnement, ils sont attentifs aux communications sur ce sujet et peuvent donc susceptibles de réagir plus fortement.
Selon les personnes interrogées dans le cadre de l’étude, les institutions publiques centrales sont jugées légitimes pour communiquer sur l’environnement et d’autant plus sur les conséquences du réchauffement climatique.
Par ailleurs, les administrations publiques locales sont perçues comme légitimes pour communiquer sur le thème de la mobilité durable. Les répondants de l’étude attendent des administrations publiques locales qu’elles utilisent des visuels mettant en scène des solutions.
Enfin, les participants à l’étude attendent des ONG une communication sur une prise de position militante ou un impact local et quotidien. Le ton humoristique est bien accueilli si la posture de donneur de leçon n’est pas adoptée. Autre constat : une méfiance généralisée envers le domaine privé, car il est considéré comme le premier responsable du réchauffement climatique.