REVUE DE WEB 22 OCTOBRE

REVUE DE WEB 22 OCTOBRE

Crise,  environnement, communication non verbale et économie  sont les mots-clés de cette revue de web.

Tricherie, environnement et gestuelle

Après le scandale de la supercherie, Volkswagen a du revoir sa communication. Les médias ont étudié la crise qu’a traversé ce constructeur automobile. Ainsi, Véronique Richebois et Yann Rousseau, journalistes des Echos, ont donné la parole à Fabrice Fries, président de Publicis Consultants. Selon lui, les managers ont appliqué toutes les règles classiques de la communication de crise, en étant rapides, transparents et en admettant très vite la fraude. Néanmoins, le mea culpa du président de Volkswagen, Martin Winterkorn, paraissait glacial. Quant à L’Express, il a demandé  une analyse à Ghyslaine Pierrat, experte en communication de crise.  Celle-ci recommande à la société de faire preuve de sang-froid, de hiérarchiser les urgences dans cette crise,  de trouver une solution pour la modification technique des véhicules, faire de la « pédagogie communicationnelle  » et de la transparence informationnelle.

Sur le blog de Francetvinfo,  Anne-Claire Ruel, conseillère en stratégie d’opinion  et enseignante à l’université de Cergy a décortiqué la communication de Nicolas Hulot dans son clip Break the Internet.  Le défenseur de l’environnement s’est, en effet, associé à l’un des collectifs de youtubers les plus populaires sur le web français : Golden Moustache. Il fait également preuve d’un sens de l’autodérision. Il égratigne aussi les communicants. En utilisant les codes de la culture web, il transmet un vrai message politique. La vidéo sensibilise, en effet, l’opinion sur le réchauffement climatique. La deuxième partie du message, à la tonalité plus sérieuse, respecte les codes des vidéos « classiques » de mobilisation. En un clic chaque internaute peut ainsi avoir le sentiment de participer à ce mouvement collectif planétaire. Certes, il  est invité à « cliquer » pour signer la pétition. L’objectif de cette campagne digitale était donc de développer la notoriété, l’engagement et la viralité.

Autre point important à contrôler lors d’une prise de parole : la communication non verbale. Dans l’article de Marie-Madeleine Sève pour l’Express, Valentin Becmeur, coach chez Othello analyse les gestes d’un orateur. Des gestes « d’auto-contact » informent sur un  besoin de soutien. Quant aux mains dans les poches, elles révèlent  une négligence, une arrogance, une hypocrisie ou une absence de confiance. Par ailleurs, la main tournée vers le bas montre  la volonté d’attraper quelque chose. En revanche, le poing sur la bouche ou un grattement du visage signalent une implication dans la conversation mais aussi un malaise. En outre, un sourire mécanique indique une manipulation. Mais un regard trop maintenu signifie une intrusion ou une domination. Le regard fuyant est aussi à proscrire.

De la croissance à la naissance

Dans le site internet du Journal du Net,  la journaliste Flore Fauconnier informe que cette année en France, le secteur de l’information et de la communication devrait enregistrer un chiffre d’affaires total de 184 milliards d’euros, selon l’étude « Les secteurs de l’information et de la communication »  de l’éditeur indépendant d’études économiques sectorielles Xerfi. Ce secteur devrait voir son chiffre d’affaires progresser de 3,3% en 2015, puis de 3,9% en 2016, après deux années de décroissance. Ce secteur regroupe les acteurs de l’édition, de la production (vidéo et sonore), de la programmation/diffusion, des télécommunications, du développement et du conseil informatiques, ainsi que des services d’information. Soit au total 125 611 entreprises en 2012, pour un chiffre d’affaires total de 181,3 milliards d’euros cette année-là.

Dans ce paysage, apparaît un nouveau média : The Conversation. Les Echos informent que  la version française du site australien  propose des contenus  exclusivement produits par des universitaires. Son concept : les chercheurs rédigent des articles pour éclairer le débat public sur leurs sujets de prédilection. Tous les contenus de ce site à but non lucratif sont gratuits et en accès libre.