REVUE DE WEB 30 JUIN

REVUE DE WEB 30 JUIN

En ce début d’été, les articles retenus dans cette revue de web traitent de la communication financière, de la transformation digitale, de la communication de l’enseignement supérieur et de la presse.

De la finance à la transformation digitale

Selon l’article de Ludovic Dupin du site Internet d’Usine Nouvelle, la vie des entreprises n’est pas un long fleuve tranquille. Annoncer une mauvaise nouvelle aux investisseurs peut parfois être sans effet et avoir des répercussions positives. GDF Suez, désormais baptisé Engie, en est un exemple. Lors des résultats 2013, Gérard Mestrallet, le PDG du groupe, fait part d’une dépréciation, aux actionnaires, aux analystes, une mauvaise nouvelle. Bien préparée, cette annonce d’actifs de 14,9 milliards d’euros et d’une perte nette de 9,7 milliards est relativement bien accueillie par le milieu financier. Dans les heures suivantes, le cours de Bourse enregistre un gain de 6 % ! Une communication de crise est donc recommandée dans ces circonstances : ne jamais tomber dans le déni, faire de la pédagogie, donner une vision à long terme et gérer l’après.

La communication financière de ces sociétés a été notée par les courtiers et les sociétés de gestion dans l’enquête Extel. Guillaume Benoit, journaliste aux Echos, informe que dans un classement serré, Total arrive en tête, suivi par BNP Paribas et Airbus. Pour le Top 10, Alcatel-Lucent est remonté à la 8e place cette année. La présence des directeurs généraux aux rencontres avec les analystes, aux tournées d’informations pour les investisseurs ou aux forums organisés par les courtiers ont permis aux analystes de juger de la clarté et la fiabilité de la communication des entreprises.

Le numérique a également des influences sur les différents services des entreprises. La journaliste Florence Berthier présente la troisième édition du baromètre « Digital & Social » d’Idaos Lab sur le site Internet d’Influencia. Selon cette étude, les changements numériques impactent en priorité des services où il faut innover, rechercher, développer, créer, où l’autonomie a priori ne pose pas de problème et qui permettent de rayonner. D’abord, le marketing 2.0 qui concerne le content marketing (89%), le community management (87%) et le remplacement des médias traditionnels par les medias sociaux (85%). Puis la communication qui touche des éléments très sensibles comme la présence sur les médias sociaux (87%), sur le web (85%) et la e-réputation (81%). En effet, les médias sociaux sont considérés comme des outils professionnels pour 86%. Cependant, ils restent axés sur la communication, leur utilisation dans un but commercial (prospection, vente) étant minoritaire et leur ROI pas mesuré. Quant aux réseaux professionnels, ils sont focalisés sur le recrutement. Toutefois, les sociétés préfèrent Facebook, Twitter, LinkedIn et YouTube.

La direction de communication connait des bouleversements dans sa pratique. Le rédacteur en chef associé Xuoan Duquesne expose les 5 points clés de la transformation de cette direction dans son article du site Internet de La Réclame. À l’ère digitale, le directeur de la communication est un facilitateur connecteur. Ainsi, il doit penser contenus avant canaux, animation et conversation. Il se préoccupe aussi davantage de réputation et de la transformation en recommandation. Ainsi, Laurence Mugniery, directrice de la communication et des affaires publiques à RTE, Delphine Penalva, directrice de la communication chez Solocal, Frédérique Raoult, directrice du développement durable et de la communication à Suez Environnement et Pascal Guibert, fondateur de La Compagnie du Changement (Groupe VTscan) analysent ce changement. Pour Pascal Guibert, le secteur de la communication est depuis près de 15 ans aux avant-postes de la révolution numérique.

Communication, enseignement et presse

La montée en puissance du digital impacte également l’activité de tous les communicants des écoles et des universités. Près de la moitié d’entre eux consacrent au moins trois heures par semaine aux réseaux sociaux, selon les résultats de l’Observatoire de l’Arces diffusés en juin dernier sur le site Internet de l’Etudiant. Plus des trois quarts des 220 communicants interrogés (des communicantes dans plus de 8 cas sur 10) exercent en université ou école d’ingénieurs. Néanmoins, les plaquettes et les brochures figurent toujours en tête de leurs outils. Presque tous les établissements (97%) sont désormais présents sur les réseaux sociaux. La quasi-totalité des établissements (98%) est sur Facebook. Ils sont plus de 9 sur 10 à utiliser Twitter. Et les trois quarts d’entre eux sont présents sur Youtube et sur Linkedin. Près d’un tiers des communicants consacrent entre 3 et 5 heures par semaine aux réseaux sociaux de leur établissement. Les futurs candidats sont la cible prioritaire de ces réseaux, devenus une composante majeure de la communication de recrutement des étudiants, devant les salons et les journées portes ouvertes.

Enfin, la presse subit de fortes mutations. Pia Roussel, rédactrice, a eu un entretien avec Jean-Marie Charon, sociologue des médias (CNRS/EHESS), à propos de son rapport Presse et numérique – l’invention d’un nouvel écosystème destiné au ministère de la Culture et la Communication pour le site Internet d’Inaglobal. Selon lui, l’arrivée d’un nouveau média, Internet, et d’un système de communication et d’activités diverses ont eu très tôt un impact direct sur le modèle économique de la presse : la disparition des petites annonces, le recul des recettes liées aux lecteurs et la baisse de la publicité commerciale. De plus, l’Internet amène de nouveaux intervenants : les « infomédiaires ». Ces intermédiaires ont la capacité de réaliser des audiences beaucoup plus importantes que celles des médias eux-mêmes. Leurs données concernant les usages permettent de s’adresser aux annonceurs pour vendre des itinéraires qualifiés. Néanmoins, dans la presse, des enjeux de recherche, de développement et d’expérimentation existent dans le domaine des contenus, des structures en termes éditoriaux et techniques et concernant l’organisation plus générale.