REVUE DE WEB AOUT
Internet, stars et réseaux sociaux, transformation digitale, fiction et médias : voici les sujets de cette revue de web estivale.
Internet, star et réseaux
Chaque jour, nous surfons cinq heures et demie en moyenne sur Internet, et nous consultons notre téléphone 221 fois. Dans un article du site Internet The conversation, Elliot Berkman, professeur-assistant de psychologie de l’université de l’Oregon présente ses solutions pour résister à Internet. Selon lui, les développeurs de sites et d’applications s’appuient sur nos comportements pour concevoir des produits dont le design nous attire et nous retient captifs. Ainsi, sur le site Internet Aeon, Michael Schulson remarque : « Les développeurs sont en compétition constante pour gagner l’attention des internautes ; pour arriver à leurs fins, ils cherchent à créer de nouvelles habitudes. »
Les recherches en psychologie de la persuasion et de l’autodiscipline proposent quelques stratégies de lutte. Ainsi, des pièges sont tendus par les rédacteurs et les développeurs aux internautes afin de mieux attirer leur attention. Comme les listes comprennent généralement des chiffres ronds (« Les 500 plus grandes fortunes »), les données inhabituelles les intriguent. Les psychologues qualifient d’«effet rhétorique», le besoin impérieux d’approfondissements face à une interrogation. En outre, les notifications et les likes activent le système de récompense dans les cerveaux qui les associent à une forte reconnaissance sociale. Ainsi, le lexique de l’addiction est souvent utilisé sur Internet. Son usage problématique est même répertorié par les psychologues comme une pathologie de plus en plus courante.
Selon le chercheur, la meilleure méthode consiste à anticiper la tentation pour mieux y résister. De plus, des logiciels tels que Cold Turkey ou SelfControl, interdisent l’accès à certains sites pour une période donnée, ou empêchent temporairement de se connecter à sa boîte mail.
Parler de son engagement est une autre solution. Les êtres sont profondément sociables, avec un fort besoin d’appartenance. Exprimer ses intentions met, en effet, en jeu sa réputation. Entre la pression sociale qui incite à combler les attentes des autres et son propre système de punition, le pré-engagement public est une stratégie doublement efficace pour contrer les failles de son autodiscipline.
Facebook utilise les réputations des médias et des stars pour se développer. Dans son article du site Internet de l’Usine Digitale, le journaliste, Christophe Bys analyse l’article du Wall Street Journal sur la stratégie de développement de Facebook. Selon le quotidien américain, Facebook paie les stars et les médias qui publient leurs vidéos sur son réseau. Facebook souhaiterait bien concurrencer Google et sa plateforme leader, YouTube. Le format vidéo choisi résulte du goût des internautes. Il permet aux utilisateurs de rester actif et de ne pas consulter la concurrence. De plus, l’attrait du public pour ce format se répercute auprès des publicitaires. Le marché de la publicité vidéo sur mobile aux États-Unis avoisinerait les 10 milliards de dollars.
Le réseau social de Mark Zuckerberg a signé avec 140 entreprises de médias ou stars pour qu’elles viennent diffuser des contenus à ce format (Facebook live). Le montant global de la somme versée par Facebook serait de 50 millions de dollars, selon un article du Wall Street Journal qui a eu connaissance d’un document interne.
Parmi les signataires de l’accord figurent des médias comme le New York Times, le Hufffington Post ou Mashable et côté stars, le médecin semi-gourou Deepak Chopra. Selon les données publiées par le Wall Street Journal, les célébrités sont payées entre 200 000 et 600 000 dollars tandis que les sommes reçues par les médias sont plus élevées. Par exemple, BuzzFeed recevrait 3,1 millions de dollars et CNN 2,5. Le montant des contrats dépendrait de la popularité des uns et des autres et du nombre de vidéos qu’ils s’engagent à produire. Toujours selon le Wall Street Journal, certains contrats prévoiraient des durées minimales pour les vidéos.
De la fiction à la transformation
En outre, la chaîne d’information CNN a inspiré le scénariste de la série TV « TheNewsroom », Aaron Sorkin. Dans le site Internet du Nouvel Obs, la journaliste Sophie Grassin décortique la série TV « The Newsroom » et ses personnages principaux. Après « Sports Night », à la fin des années 1990, le scénariste de cette série s’attaque encore aux médias avec des dialogues très écrits à travers une chaîne d’information fictive Atlantis Cable News (ACN). Il pointe du doigt les effets démultiplicateurs des réseaux sociaux et le fonctionnement d’une rédaction d’une chaîne d’information. Ainsi, l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, la mort d’Oussama Ben Laden, la guerre en Syrie et l’affaire DSK figurent parmi les sujets traités par les journalistes d’ACN.
Quant à la revue de l’association française de communication interne (Afci), elle a consacré le numéro de juin à la place de la culture d’entreprise dans la transformation digitale. Dans le site Internet de l’Usine Digitale, le journaliste, Christophe Bys, souligne les passages importants de cette revue à travers son article. Selon Carole Thomas et Guillaume Aper, « Le rôle des communicants est bien de donner du sens à la transformation digitale en ne se focalisant pas sur les outils et le déploiement d’une solution technique, mais en proposant d’abord à la direction générale de réfléchir sous l’angle des usages. »
Dans ce même dossier, l’ancien président du Conseil national du numérique, Benoit Thieulin, remarque que la transformation digitale concerne les plus haut niveaux de la direction de l’entreprise. Il insiste également sur le rôle stratégique des ressources humaines dans cette transformation : « Le recrutement et la marque employeur sont primordiaux. »