REVUE DE WEB JANVIER

REVUE DE WEB JANVIER

Le français, la presse, les relations avec les inconnus et le bureau : voici les mots-clés de cette revue de web de début 2017.

L’international et la France

Dans le site Internet de The Conversation, Erin Meyer, professeur à l’INSEAD, l’école de management, présente les codes des relations entre les personnes en fonction des pays. L’attitude vis-à-vis de personnes que l’on rencontre pour la première fois varie selon les pays. La familiarité des Américains ou celle des Brésiliens, par exemple, surprend toujours les Français. Dans son livre « La carte des différences culturelles : 8 clés pour travailler à l’international » publié aux Editions Diateino, le professeur s’appuie sur les travaux d’anthropologues et de psychologues. Elle montre que le comportement en présence d’inconnus est d’abord une affaire de culture.

Les Américains ont tendance, à la différence d’autres cultures, à sourire à des étrangers et à entreprendre des personnes qu’ils connaissent à peine. D’autres risquent de prendre ce comportement « amical » pour une offre d’amitié. Ensuite, comme les Américains ne donnent pas suite à une proposition qu’ils n’avaient pas l’intention de faire, ils risquent de se faire accuser de « fausseté » ou d’« hypocrisie ».

Dans les cultures, comme aux États-Unis ou au Brésil, l’habitant se montre amical avec des personnes que l’on vient juste de rencontrer. Il sourit beaucoup aux étrangers, il passe vite aux prénoms, il raconte sa vie et il pose des questions personnelles à des simples relations. Dans ces cultures, être amical ne veut pas dire être ami.
En outre, dans les cultures comme en Allemagne et en Russie, les gens sont plus fermés vis-à-vis de ceux avec qui ils n’ont pas de relation d’amitié. Il est rare qu’ils sourient aux inconnus, qu’ils posent des questions personnelles et se confient à de simples relations. En revanche, progressivement, la relation devient plus chaleureuse et plus amicale. Et les amitiés qui prennent plus de temps à se construire tendent à durer plus longtemps.

La France occupe encore une place importante au niveau international. Selon une étude de l’Institut européen d’administration des affaires, le français est la troisième langue derrière l’anglais et le mandarin plus parlée au monde. Cette étude a été relayée par Le Point et Le Figaro. Si le français compte 274 millions de locuteurs selon le rapport de l’Organisation internationale de la francophonie, il serait la troisième langue des affaires dans le monde.

L’auteur de l’étude, Kai Chan, a voulu « mesurer » les langues. Il a retenu une vingtaine de critères comme la répartition géographique de la langue, la force économique, touristique ou culturelle.  Il note que le français est associé à des pays comme la Belgique, la Suisse, le Canada, la France, des pays très puissants grâce à leur culture et leur PIB.

De la presse au bureau

En France, on continue à rédiger principalement en français et la culture est, en autres, transmise par les médias. Dans l’article du site Internet d’Inaglobal, le journaliste, Alexandre Foatelli,  rapporte le point de vue de Cyril Petit, rédacteur en chef central et secrétaire général de la rédaction du Journal du dimanche print et numérique sur les évolutions de la presse en 2017. Selon lui, les journaux feront de plus en plus appel au décryptage, au fact-checking, car le besoin de vérification de l’information croît. Ainsi, Le Monde et Google sont en train de travailler sur la vérification de l’information et la chasse au fake. Concernant la diffusion des journaux, les ventes numériques, en particulier pour les quotidiens, devrait continuer à exploser. Les abonnements continueront à concurrencer la vente au numéro. En outre, de plus en plus de journaux permettent de lire le journal du lendemain dès la veille. Peut-être que certains quotidiens resteront en numérique mais ils deviendront hebdomadaires sur le papier.

Si la presse a toujours eu du mal à susciter la confiance, elle reste, selon le dernier baromètre de confiance annuel du journal La Croix, le deuxième média dans lequel les gens ont le plus confiance. La presse écrite se situe derrière la radio, mais devant la télévision et très loin devant les médias numériques. En revanche, par rapport à d’autres corps de métiers, comme les politiques ou les banquiers, les journalistes souffrent de ce manque de confiance.

De plus, un certain nombre de médias, comme Le Monde, L’Équipe ou Paris Match, sont présents sur Snapchat afin d’attirer un jeune lectorat. S’adresser à un public différent et raconter l’information différemment sont leur objectif tout en proposant un contenu gratuit. Après, l’enjeu aujourd’hui consiste aussi à savoir ce que les gens sont prêts à payer pour de l’information. Tous les éditeurs de presse devraient tendre vers l’information payante mais il existera toujours des informations qui ne pourront pas être vendues : les nouvelles de flux et les informations indispensables.

Les journalistes peuvent travailler dans des bureaux. Dans son article pour le Blog Emploi, Priscilla Gout, rédactrice web chez Regionsjob, révèle l’étude de Lily Bernheimer, consultante en psychologie environnementale et directrice de Espace Works Conseil. A la demande de l’entreprise anglaise Headspace Group spécialisée dans la commercialisation d’espaces de coworking, elle s’est penchée sur les informations pouvant être recueillies à partir de l’espace de travail d’une personne. Elle a ainsi distingué cinq types de personnalité de bureau, s’inspirant des travaux de psychologie sociale de Gosling et d’autres psychologues de l’environnement de travail : le désordonné, le minimaliste, l’expansif, le créatif et l’introverti.