REVUE DE WEB AVRIL

REVUE DE WEB AVRIL

Ma revue de web d’avril concerne l’Internet du futur, le digital senior et les médias.

Du futur à la séniorité

Dans l’article « L’Internet du futur en cinq questions » du site Internet Inaglobal.fr, Christophe Martin-De Montagu, responsable de la filière Informatique audiovisuelle de l’Ina Expert, remarque que 36 % de la population scolaire et étudiant affirment suivre prioritairement les programmes via Internet. Cette proportion grimpe à 47 % pour la tranche d’âge des 18-24 ans. Ces mêmes jeunes répondent à 98 % regarder aussi la télévision « classique ». De plus en plus de producteurs de contenus veulent impérativement être au contact direct de leur « client-téléspectateur ». La tendance évoluerait donc vers une solution de l’offre segmentée (jusqu’au service Premium par exemple). L’autre scénario envisagé par les opérateurs est de valoriser la qualité de l’acheminement des données en privilégiant la partie réseau. Par ailleurs, la lecture audiovisuelle se généralise. En outre, la connexion directe sur un terminal et la réalité virtuelle se développeront progressivement. Ainsi, le comportement individualiste de consommation se renforcera à travers l’immersion du spectateur-acteur audiovisuel. Mais l’homme du futur connecté vivra surtout dans un pays industrialisé bénéficiant d’une infrastructure réseau capable de supporter des flux toujours plus importants.

Les seniors sont déjà connectés. Dans le post « Les seniors et le digital : une population aussi connectée » du Blog du Modérateur, la journaliste Rozenn Perrichot dévoile les résultats de la 3ème édition du baromètre TNS Sofres sur les 55 ans et +. Près de 2 seniors sur 3 utilisent Internet. Parmi ces 63% des digital seniors, 1 sur 3 l’emploient très souvent. Cette génération possède des smartphones (34%), des tablettes (26%) et des ordinateurs (63%). Plus d’1 senior sur 3 ont deux appareils. De plus,  les hommes sont plus connectés et équipés que les femmes et la région parisienne dispose d’un taux plus élevé de digital seniors. Multi-écrans, les seniors ont aussi multi-usages : communication avec les proches, informations sur les produits, les services et l’actualité du monde.

Influence, webdoc et fondation


Cash Investigation. Inédit : les données… par francetvinfo

Les médias contribuent à une prise de conscience dans le domaine de la santé publique comme par exemple sur les enjeux sanitaires liés aux pesticides. Dans l’article « Pesticides et santé : ne pas ignorer ce que l’on sait » du site Internet The Conversation, Jean-Noël Jouzel, chercheur CNRS en sociologie et en science politique de Sciences Po – USPC et Giovanni Prete, maître de conférence en sociologie, de l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux de l’Université Paris 13 – USPC, en sont arrivés à ce constat en analysant le magazine Cash Investigation, consacré aux effets des pesticides sur la santé humaine diffusé en février sur France 2. Selon eux, l’émission décortique la stratégie de « production du doute » des entreprises. Elle consiste à contester la validité des études scientifiques qui dénoncent les risques associés à un produit en remettant en cause la robustesse de leurs protocoles ou l’indépendance de leurs auteurs. Pour cela, les firmes financent des études qui produisent des résultats contradictoires ou mettent en avant des facteurs de confusion et en faisant la promotion des contraintes réglementaires dans le champ de l’évaluation de risque, afin d’exclure les données produites par les communautés académiques.

Quand à l’internaute, il peut désormais s’immerger virtuellement dans une rédaction d’un quotidien national français avec le webdocumentaire interactif produit par le Réseau Canopé en partenariat avec le Clemi. Dans « A la Une. Un webdoc qui vous met dans la peau d’un journaliste » du site Internet outilstice.com, le journaliste Fidel Navamuel présente ce webdocumentaire qui permet de se glisser dans les habits d’un journaliste du quotidien Libération. L’internaute peut ainsi mieux comprendre le fonctionnement d’un quotidien national et découvrir un métier menacé, celui de photojournaliste.

Les médias souffrent aussi de difficultés économiques et reçoivent des financements provenant de fondations. Dans l’article « Les fondations sont-elles la solution à la crise du journalisme ? » du site Internet Inaglobal.fr,  le rédacteur en chef, François Quinton a interviewé Rodney Benson, professeur associé au département Media, Culture et Communication de l’université de New York. Les fondations investissent dans les médias autour de 150 millions de dollars par an. Ce financement ne représente qu’environ 1 % des sources de revenu des médias. De plus, des médias généralistes à but non lucratif reçoivent d’importants financements de la part de fondations (Gates, Knight, Ford, etc.). Ils suivent les traditions du journalisme d’investigation américain comme celles du New York Times et  du Washington Post. Mais cet argent ne revient pas aux médias à but non lucratifs, mais en réalité à des médias commerciaux. Ainsi, le Los Angeles Times, détenu par la Tribune Corporation, a reçu 500 000 dollars de la Ford Foundation en 2014. En outre, des médias britanniques tels que le Guardian bénéficient aussi de l’argent de cette fondation.