REVUE DE WEB JUIN

REVUE DE WEB JUIN

La communication sur l’exploration spatiale, la publication dans les revues scientifiques et l’Internet en France : voici les thèmes de cette première revue de web estivale.

De l’ESA à la NASA

Dans le blog du communicant 2.0, Olivier Cimelière décortique la communication de l’astronaute français Thomas Pesquet. Le retour sur Terre de Thomas Pesquet le 2 juin dernier a suscité un engouement médiatique immense. Thomas Pesquet a obtenu des scores sur les différents réseaux sociaux remarquables : environ 1,5 millions de fans sur la page Facebook, 425 000 abonnés sur Instagram, 601 000 followers sur Twitter et plus de 357 000 vus pour la vidéo du retour vers la planète bleue sur YouTube.

La mission Proxima de l’ESA repose au départ sur une anticipation stratégique soigneusement définie et mise en place. Son enjeu majeur de communication : justifier les investissements consacrés à l’ISS et aux différentes missions techniques et scientifiques qui se succèdent au sein de la station à 450 kilomètres en orbite autour de la Terre. Des centaines de milliards de dollars sont, en effet, investis dans ce programme spatial.

La stratégie de communication de l’astronaute a été conçu depuis 2013. Jules Grandsire, responsable de la communication du Centre européen des astronautes de l’ESA l’a pensé en amont afin de contrebalancer les arguments des opposants à l’ISS. De plus, l’aisance communicante de Thomas Pesquet a été un avantage.

Si la présence active antérieure de Thomas Pesquet était indiquée pat Twitter, l’équipe de communication a progressivement développé des contenus pour d’autres réseaux sociaux afin de s’adresser à différents publics : une page Facebook pour raconter les coulisses de la préparation de Thomas Pesquet afin de préciser les éléments de contexte et dévoiler les missions que le spationaute devra réaliser en apesanteur.

Puis seront mis en ligne avant le départ imminent, un blog où le spationaute raconte ses journées, un compte Instagram pour les photos de l’espace et une chaîne YouTube pour les vidéos. Une équipe à Terre relaie les contenus avant et pendant l’aventure spatiale. Pour pallier parfois aux problèmes de transmission entre l’ISS et le sol terrestre, 3 personnes réceptionnent et mettent en forme les clichés et les commentaires envoyés depuis l’espace selon un planning éditorial prédéfini entre Thomas Pesquet et l’équipe et en fonction de l’actualité du moment. Ce trio basé en Allemagne à Cologne, à Toulouse et la troisième aux Pays Bas poste alors les messages sur les différents réseaux sociaux. Il organise aussi la mise en place technique des duplex comme pour la conférence de presse du 24 novembre 2016 où Thomas Pesquet parlait depuis l’espace.

La grande force de la communication autour de Thomas Pesquet consiste dans l’interactivité avec les publics. Si l’astronaute raconte sa vie à bord et son travail. Il répond régulièrement aux questions des internautes qui suivent sa mission. Par ailleurs, plusieurs écoles en France ont conversé en direct avec l’astronaute depuis sa station spatiale.

Enfin, pour renforcer la proximité avec ses publics, Thomas Pesquet s’exprime en français et en anglais. Il partage des anecdotes de la vie quotidienne, des remarques plus personnelles et engagés sur la pollution, des photos de différents endroits de la Terre et des explications plus techniques sur ses activités avec ses collègues en lévitation.

La gestion des réseaux sociaux de la NASA est aussi réputée. L’agence gouvernementale responsable du programme spatial américain diffuse du contenu sur plus de 500 comptes, sur 16 plateformes différentes. Dans l’article sur le site Internet du Blog du modérateur, le journaliste, Thomas Coëffé a interviewé Jason Townsend et John Yembrick, social media managers de la NASA à Washington sur la stratégie de leur agence spatiale sur les réseaux sociaux et sur l’organisation du community management.

Leurs objectifs, en matière de réseaux sociaux, consistent donc à partager des informations « fascinantes et formidables », mais aussi de le faire d’une manière accessible au grand public afin de l’intéresser à leur mission d’exploration et de découverte, et lui montrer les liens les effets directs de celle-ci sur la vie de tous les jours. La NASA dispose de 500 comptes de réseaux sociaux, disponibles sur 16 plateformes différentes : Twitter, Facebook, Instagram, YouTube, Snapchat, Tumblr, Pinterest, Google+, LinkedIn, GIPHY, Flickr, Ustream, Foursquare, Slideshare, Soundcloud et Vine.

La NASA partage toute l’actualité de l’exploration spatiale, des découvertes scientifiques et de la recherche aéronautique. Il montre son travail accompli par la NASA : valider des technologies de vol, créer les conditions d’une exploration robotique et humaine viable et durable, explorer la Terre, le système solaire, et l’univers, développer les technologies nécessaires à l’exploration de l’espace lointain et effectuer des expériences scientifiques en orbite, à bord de la Station Spatiale Internationale.

La plupart des missions, des astronautes, et des centres spatiaux ont des comptes dédiés, Quant aux comptes principaux de la NASA, ils traitent des événements marquants mais si un internaute veut en savoir plus sur les opérations quotidiennes d’un projet, d’un programme ou d’une mission spécifique, il existe un compte dédié à cela.

Au siège de la NASA, à Washington D.C., une équipe en charge des réseaux sociaux se compose de trois personnes. Un responsable des réseaux sociaux dans chacun des dix centres spatiaux supervise les réseaux sociaux relatifs aux projets et aux programmes dépendant de son centre. Dans ces centres, certains des responsables se consacrent à plein temps au community management, mais pour d’autres, cela ne représente qu’une partie de leurs responsabilités en matière de communication. Au total, plus de 150 personnes utilisent officiellement les réseaux sociaux, et de nombreuses autres qui y contribuent, de manière plus secondaire.

Au siège, une équipe de trois personnes, supervise l’intégralité de la présence de l’agence sur les réseaux sociaux. Mais dans chacun des centres spatiaux, se trouve un responsable des réseaux sociaux, dont le travail est d’intégrer toutes les missions et tous les programmes de la NASA qui dépendent de ce centre, ainsi que leur présence sur les réseaux. Puis, chacun de ces comptes et de ces programmes dépend d’un responsable des réseaux sociaux à temps partiel, qui s’occupe directement de ceux-ci.

Les astronautes s’occupent de leurs profils personnels. L’équipe de community management est à leur disposition pour les conseiller, les aider à optimiser leur présence sur les plateformes disponibles, ou les former à certaines tâches particulières sur les réseaux sociaux. Lorsqu’ils partent dans l’espace, ils peuvent demander de l’aide aux équipes au sol, pour qu’elles publient à leur place.

La revue scientifique et Internet

Les revues scientifiques disposent également d’une organisation propre. Sur le site Internet de The Conversation, Daniel Bloch, directeur de recherche au CNRS, physicien, spécialiste d’optique, lasers et nanotechnologies, Université Paris 13 – USPC, explique le mécanisme de publication des articles scientifiques. Un ou deux (trois parfois) relecteurs anonymes décident en pratique, plus que l’éditeur « responsable » de la sélection des publications, si le travail est valide et mérite le prestige associé à une parution dans la revue concernée. Parfois, la parution est accompagnée d’un « commentaire », et de l’éventuelle « réponse des auteurs ». Un relecteur pressenti doit rapidement indiquer s’il accepte d’évaluer le manuscrit. Après quelques semaines, il donne un avis circonstancié. Ce travail bénévole reste anonyme. Selon lui, la durée nécessaire varie d’une heure à trois jours. Une co-production  entre l’auteur et l’expert anonyme facilite une meilleure lisibilité ou pédagogie du travail …

Trouver un relecteur disponible est compliqué pour l’éditeur. Les experts qualifiés sont peu nombreux. Souvent très demandés, ils acceptent mieux un surcroît de travail pour décortiquer un manuscrit paraissant brillant, que pour un travail routinier de spécialiste, dont il faut surtout vérifier qu’il est correct. En outre, les scientifiques plus jeunes peuvent  avoir la satisfaction de collaborer à cette « évaluation par les pairs », au sein d’un système où ils veulent s’intégrer.

Enfin, l’Etat de l’Internet en France est scruté. Dans l’article sur le site Internet du Blog du modérateur, le journaliste, Ludwig Hervé informe que la réglementation européenne oblige l’ARCEP de publier un rapport d’activité annuel sur l’état d’Internet et les actions de surveillance relatives à sa neutralité. Pour l’Internet fixe, 20 millions de personnes sont abonnées au haut débit (ADSL). Environ 5 millions de personnes sont abonnées au très haut débit (fibre optique) sur les 15 millions de foyers éligibles. « 82 % des Français disposent désormais d’un ordinateur à leur domicile et 85 % bénéficient d’un accès à internet fixe, soit un niveau d’équipement presque équivalent à celui du téléphone fixe (88 %) ». Concernant l’Internet mobile, environ 70 millions de cartes SIM permettent l’accès à Internet. 30 millions de personnes disposent d’un forfait 4G, 25 millions d’un forfait 3G et 15 millions d’un forfait 2G.

En 4 ans, le taux d’équipement en PC a légèrement augmenté, passant de 78 % en 2012 à 85 % en 2016. Le taux d’équipement en smartphone a quant à lui, augmenté : 29 % en 2012 à 65 % en 2016. De plus, le trafic a quadruplé en 4 ans, passant ainsi de 2,1 Tb/s à 8,4 Tb/s.

En outre, le streaming représente la première source de trafic en France et la moitié du trafic global. Puis ils sont suivis par la navigation web et le téléchargement avec 15 % chacun et le P2P et d’autres sources avec 10 %. Enfin, les 5 principaux fournisseurs de contenus, Google, Netflix, Facebook, Akamai et Canal+, représentent 55 % du trafic en France. Google domine avec 30 % suivi par Netflix à 9 % et Facebook à 6 %.