REVUE DE WEB MAI

REVUE DE WEB MAI

La transformation numérique, le management, l’information sur le climat et les médias sociaux : voici les thèmes de cette revue de web ensoleillée.

Du numérique aux fake news

L’intelligence artificielle et la transformation numérique révolutionnent le fonctionnement des organisations. Sur le site Internet de The Conversation, Cécile Dejoux, professeur des Universités en gestion au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et à l’ESCP Europe, déclare qu’il existe sept façons de mener une transformation numérique. La première manière se fait par silo. Chacune des fonctions de l’organisation (la vente, le paiement, la comptabilité, la production, le service après-vente, etc.) doit être numérisée avec de nouveaux outils ou des processus revus. Deuxième manière : l’introduction d’outils numériques. Par exemple, la mise en place d’un réseau social collaboratif permet de fluidifier la communication et de créer les conditions optimales pour favoriser le travail collaboratif.

Troisième solution : avec la nomination d’un chef d’orchestre du numérique, le chief digital officer, l’entreprise lance un signal fort pour une transformation centralisée et organisée. Quatrième solution : la transformation numérique peut également être initiée par des salariés sans l’appui de l’organisation : les corporate hackers. Cinquième manière : le rachat de start-up et la mise en place d’incubateurs visent à étendre l’esprit start-up à tous les salariés. Sixième façon : la transformation numérique peut être liée à la mise en place d’espaces collaboratifs et la reconfiguration des bureaux et est souvent associée à la collaboration à la fois dans les processus, les méthodes de travail et l’innovation et permettent de faciliter le travail en équipe et l’autonomie.

Outre ces six méthodologies, une septième stratégie se distingue par son efficacité : la « bubble transformation » en se concentrant sur des points bloquants. Ceux-ci seront résolus par l’utilisation de l’une des six méthodes décrites ci-dessus, ou même à plusieurs d’entre elles suivant les cas : introduction d’outils numériques, de compétences et méthodes liées au numérique, à l’agilité et au design thinking, de processus allégés, de nouveaux espaces de travail, de co-réalisation avec des start-up…

Si la transformation numérique ne représente qu’une étape dans l’histoire des organisations, elle consiste à préparer l’étape suivante : l’intelligence artificielle (IA). En effet, l’IA aidera le manager dans la réalisation de nombreuses tâches à faible valeur ajoutée.

Or pour pouvoir intégrer les systèmes d’IA, les processus doivent être agiles et numérisés et les collaborateurs doivent s’intéresser à la data. Ainsi, si les managers sont formés aux compétences numériques, d’agilité et de design thinking, ils pourront travailler avec des systèmes d’IA, leur fournir des data de qualité et créer de nouvelles sources de valeur ajoutée. Une transformation numérique facilitera ainsi l’intégration de solutions apportées par l’IA.

Pour rester compétitive et innovante, l’entreprise doit aussi réussir sa transformation numérique et former ses salariés et surtout ses managers aux applications de l’IA mises en place. L’IA doit être considéré comme un nouvel axe de productivité. Ainsi, des groupes de réflexion métiers multidisciplinaires doivent associer les collaborateurs, les managers et des partenaires extérieurs (start-uppers, fournisseurs, clients, enseignants-chercheurs etc.). Ainsi, les collaborateurs et les managers accepteront ces nouvelles transformations de leur travail, de leurs responsabilités, de leur contrat social. Ainsi, l’IA entraînera de nouveaux contenus et de nouveaux champs de valeur ajoutée, centrés sur les compétences émotionnelles, la relation humaine, la pensée systémique et sur de nouveaux usages collectifs.

Management et réseaux sociaux

Si certains spécialistes donnent des conseils de management, d’autres s’amusent à les décortiquer afin de mieux les critiquer. Pour le site Internet d’Usine Nouvelle, fort de 40 ans d’expérience dans l’industrie spatiale, Rodolphe Krawczyk dépeint un paysage sombre du management moderne dans un avis d’expert en constatant le manque d’imagination conduisant à revenir à des anciennes pratiques. Il fait référence à 2 ouvrages de François Dupuy « Lost in management » et « La faillite de la pensée managériale » qui dénoncent les limites des processus de gestion utilisés depuis 20 ans dans le monde industriel occidental. Il dénonce également la perte de la notion de l’humain dans le monde du travail et se moque de l’emploi du vocabulaire entrepreneurial anglais ou japonais qui reflète soit les difficultés d’expression avec des termes français, soit un certain snobisme, soit une manipulation. S’il vante aussi la communication directe qui avait déjà obtenu des résultats il y a plus de 20 ans, il critique, en revanche, l’abus de l’emploi de concepts de management lors des séminaires de motivation organisés par les entreprises.

Les informations diffusées par les médias peuvent être analysées comme c’est le cas à propos des actualités sur le climat qui sont vérifiées par une communauté d’experts scientifiques. Dans un article du site Internet deansformation numérique La tribune, Emmanuel M. Vincent, chercheur à l’université de Californie à Merced, informe que Climate Feedback, un réseau international de scientifiques évalue la crédibilité d’informations influentes dans le domaine du changement climatique. Chaque semaine, les articles les plus influents sont identifiés en fonction de l’audience de leur site de publication et de leur viralité sur les réseaux sociaux. Ces articles sont ensuite commentés par un groupe d’experts du domaine. Ils donnent également une note globale de la « crédibilité scientifique » de l’article. Puis ces évaluations sont publiées sur le site de Climate Feedback et partagées avec l’éditeur du journal où l’article a été publié.

Résultat : les éditeurs peuvent améliorer la qualité de leurs publications, notamment en sélectionnant des contributeurs plus crédibles. Les revues critiques de Climate Feedback sont aussi mises en avant dans les résultats de recherche sur Google, aidant les lecteurs à vérifier une information et à trouver un avis d’expert. Cette initiative permet à une communauté de scientifiques de s’exprimer directement et collectivement. Enfin, Climate Feedback figure dans le réseau international de vérificateurs (International Fact-Checking Network, IFCN).

D’ailleurs, si ces fake news peuvent être véhiculées par les réseaux sociaux, le public de ces derniers est connu. Pour le site Internet du Blog du Modérateur, la journaliste Cyrielle Maurice, rapporte le panorama des réseaux sociaux d’un expert, Fred Cavazza. Celui-ci analyse les dernières tendances sur les réseaux sociaux et dresse un profil des socionautes français. Si Facebook domine avec environ 2,2 milliards d’utilisateurs, il est suivi par WhatsApp avec 1,5 milliard et Messenger avec 1,3 milliard. Les plateformes chinoises avec le plus populaire Tencent croissent fortement, chapeautées par le tout-puissant : WeChat avec 1 milliard d’utilisateurs et avec 606 millions de personnes. En outre, l’expert fait référence au profil du socionaute français en 2018, établi par le cabinet d’études LK Conseils. Ainsi, 38 millions de français (59%) sont présents sur les réseaux sociaux et l’âge moyen est de 42 ans. 61% les consultent sur smartphone. Enfin, les 18-24 ans reste la tranche d’âge la plus active sur les réseaux avec 96%.