REVUE DE WEB OCTOBRE

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L’information en continu, l’avenir du journalisme, les youtubeurs scientifiques et les jeunes adultes : voici les thèmes de cette sélection d’articles automnale.

Des chaînes d’info au futur

FranceInfo vient s’ajouter aux autres chaînes d’information en continu du paysage audiovisuel français. Sur le site Internet d’Inaglobal, Alexandre Foatelli relate la conférence consacrée à l’information en continu du Lundi de l’Ina en octobre dernier où plusieurs dirigeants des chaînes d’information en continu ont débattu. Nées pour les premières d’entre-elles dans les années 1990, les chaînes françaises d’information en continu subissent de nombreuses critiques : priorité au direct et peu d’analyse de fond, faiblesse des sujets en période creuse…

Mais selon Thierry Devars, enseignant-chercheur au Celsa, la France est le seul pays, avec l’Allemagne, à disposer de quatre chaînes d’information. LCI, lancée par TF1, a inauguré l’offre en 1994, après la chaine européenne Euronews de France Télévisions en 1993. D’autres chaines suivront : I-Télé (groupe Canal+) en 1999, BFMTV (NextRadio TV) en 2005 et franceinfo (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et Ina). LCI s’est concentrée sur l’analyse et les talk-shows. Quant à France 24, qui n’est présente que sur la TNT gratuite en Île-de-France, a choisi l’actualité internationale. D’ailleurs, elle déclare avoir « 51 millions de téléspectateurs hebdomadaires » et être le « premier média français sur Facebook ». Grâce au progrès technologique, ces chaînes d’information peuvent privilégier le direct sur leurs antennes. Leur marché ne représente en 2015 qu’entre 3 et 4,5 % des audiences. Mais le temps moyen d’écoute sur les chaînes d’information reste d’une dizaine de minutes. Des chaînes d’information, France 24 et BFMTV, ont choisi la stratégie d’offrir des formats longs aux téléspectateurs afin de les conserver plus longtemps sur leurs chaînes.

Le monde de l’information continuera sa mutation. Sur le site Internet de The Conversation, Julien Pierre, enseignant-chercheur à Audencia SciencesCom et Audencia Business School, imagine les évolutions futures possibles du journalisme et des médias. De nouvelles formes d’écriture enrichiront le récit avec l’écriture visuelle, le storytelling, l’hypertextualité, la gamification et l’infovisualisation. En outre, le récit proposera des modes d’immersion hyperréalistes et virtuels.

Par ailleurs, de nouvelles sources, technologiques ou sociales, apparaitront. Des « content factory » et « autres newsroom » seront alimentés par des API (interface de programmation applicative) consacrés aux lanceurs d’alerte. Certains seront connectés aux milliards de drones et de capteurs dispersés à travers les territoires. D’autres seront branchés sur les systèmes d’information de prestataires de service, comme les calculateurs de véracité et d’impact et les générateurs automatiques de texte. Enfin, des plateformes seront alimentées par une myriade d’auteurs ou de studios d’information très spécialisés.

Une grande partie du travail d’objectivation sera alors déléguée aux machines. Mais la valeur de l’expérience vécue sera mise en avant et les émotions seront donc le futur du journalisme. Par ailleurs, le flux d’informations suivra les individus et apparaîtra sur n’importe quel écran. La convergence entre les modules de recommandation personnalisée et les algorithmes de reconnaissance des capacités attentionnelles permettront l’existence de ces dispositifs.

Youtubeurs et jeunes adultes

Pour l’instant, des scientifiques se révèlent être des vidéastes sur le réseau social Youtube. Dans son article du site Internet du Figaro, la journaliste, Cécile Thibert, présente des youtubeurs qui traitent de la science et de la santé de manière originale. Derrière « La main baladeuse », Stéphane Debove, un chercheur en biologie de l’évolution (université Paris Descartes) pratique la vulgarisation scientifique à travers le dessin, le stop motion (image par image) et le film. En revanche, après un master d’écologie et évolution à l’université de Montpellier, Léo Grasset, un jeune homme de 26 ans, a créé la chaîne Dirty Biology. Enfin, sur la chaîne du Psylab, Chris et Jeff, psychiatres respectivement au CHU de Lille et en Guadeloupe, animent des émissions, où ils expliquent des maladies psychiatriques avec des images cinématographiques.

Mais les vidéos ne semblent pas être le média favori des jeunes adultes. Selon une étude publiée par le Pew Research Center, les 18-29 ans préfèrent l’écrit à la vidéo pour se tenir au courant des actualités. De plus, cette tranche d’âge est la seule à affirmer cette préférence pour les textes à lire vis-à-vis des vidéos à regarder. Sur le Blog du modérateur, le journaliste, Thomas Coëffé, indique également que les jeunes choisissent de s’informer sur Internet (81%) plutôt qu’avec des journaux papiers (10%). Enfin, lorsqu’ils visionnent des contenus, ils optent pour la télévision.