REVUE DE WEB MARS

REVUE DE WEB MARS

Journaliste, article scientifique, communication d’entreprise et rhétorique sont les mots clés de cette revue de web printanière.

Des femmes à l’étude

Les femmes sont encore minoritaires dans le journalisme. Marc Baudriller, journaliste pour le site Internet de Challenge note que les femmes journalistes sont encore minoritaires dans la profession. La Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) en compte, en effet, 16 446 en 2016, contre 18 792 hommes. Par ailleurs, les effectifs des journalistes diminuent depuis 2009. Si 1 500 entrent chaque année dans la profession, ils sont un peu plus nombreux à en sortir. Ils sont payés en moyenne autour de 3 400 euros bruts par mois, alors que les salaires des communicants avoisinent les 4 000 euros mensuels.
La presse écrite est le média le plus proche de l’équilibre hommes-femmes. En revanche, la télévision, la radio et les agences de presse emploient encore une nette majorité d’hommes. Concernant la rémunération, les femmes journalistes en CDI gagnent en moyenne moins que leurs confrères masculins. Leur salaire médian s’élevait à 3 300 euros en 2014 contre 3 604 euros pour les hommes.

Un article peut aussi être rédigé par des chercheurs. Pour le site internet de The Conversation, Bastien Castagneyrol, chercheur en écologie à l’INRA décortique l’article scientifique.  Si les articles scientifiques existent sous différents formats, ils disposent d’une même structure : un titre, des auteurs, un résumé, une introduction, des méthodes, des résultats, une discussion, des remerciements, des références.

Les noms des auteurs sont toujours accompagnés de leur affiliation, c’est-à-dire l’université ou l’institut de recherche qui les emploie. Le nombre des auteurs signataires d’un article est très variable selon l’étude. Mais en général, toutes les personnes qui ont élaboré l’étude, analysé et interprété les données, rédigé, apporté des critiques constructives ayant permis de renforcer la qualité de l’article sont considérées comme auteurs. De plus, les personnes qui ont acquis les données, sont, selon les cas, auteurs ou ils sont remerciés à la fin de l’article.

D’autres personnes participent également à améliorer la valeur de l’article avant sa publication : les deux ou trois spécialistes que l’éditeur sollicite pour émettre un avis critique et constructif sur l’article que lui ont donné les auteurs. Les échanges entre les auteurs, l’éditeur et les reviewers permet de valider la solidité des résultats et de leurs interprétations.

Quant au résumé (ou abstract), il informe sur les grandes lignes de la méthodologie employée et informe sur les principaux résultats et les principales conclusions des auteurs. Par ailleurs, l’introduction énonce le contexte de l’étude, pose les concepts et détaille les hypothèses de travail. De plus, la discussion contextualise les résultats présentés. Enfin, il est toujours intéressant de lire les lignes de remerciements qui précèdent la liste des références car les sources de financement y sont mentionnées.

La communication et la rhétorique

La recherche dans les entreprises reçoit moins d’investissements que la communication. Le journaliste du Figaro, Antoine Garbay indique que 46,2 milliards d’euros ont été investis par les entreprises pour leur communication en 2015, soit 2,1 % du PIB national. Selon l’étude publiée par le cabinet Ernst & Young pour l’Union des annonceurs (UDA) et l’Union des entreprises de conseil et achat média (Udecam), l’investissement dans la communication est plus important que les dépenses de recherches et développement estimées à 31,9 milliards d’euros.

Cette enquête réalisée en 2015 auprès de 1033 entreprises concerne la publicité, les actions de communication commerciale, la communication institutionnelle, le mécénat ainsi que le digital, la marque employeur, la connaissance client et la communication interne. Les investissements restent dominés par la communication commerciale (14,2 milliards d’euros) qui soutient la vente des produits et des services des entreprises, et la communication publicitaire (10,5 milliards d’euros). Ensemble, elles consacrent 70 % du total investi en 2015 (hors masse salariale qui représente 10,2 milliards d’euros).

La communication autour de l’entreprise elle-même représente au total 7,1 milliards d’euros. Dans le détail, les entreprises investissent 4 milliards d’euros à la communication institutionnelle, 1,1 milliard à la promotion de la « marque employeur», 1 milliard d’euros pour le mécénat et 1 milliard pour la communication interne.

Les entreprises dépensent également 2,8 milliards pour la communication numérique (hors bannières et pubs vidéo) et 1,3 milliard pour la connaissance client. Enfin, le secteur représente 700.000 emplois directs et indirects.

La rhétorique figure parmi les outils de la communication. Pour le site Internet de The Conversation, Juliette Dross, maître de conférences en langue et littérature latines de l’Université Paris-Sorbonne – Sorbonne Universités explique l’importance de la rhétorique dans l’enseignement supérieur et retrace son histoire. Dès l’Antiquité, les spécialistes du discours persuasif ont distingué cinq parties indissociables de la rhétorique : la recherche des arguments et du « fond » du discours, l’organisation du discours, le style, l’art de la mémorisation et la capacité à incarner son discours (gestuelle, voix, intonation, etc.).

Si la rhétorique a été développée depuis longtemps dans les facultés de droit, les écoles du barreau ou les Instituts d’études politiques, elle rattrape son retard dans les universités de lettres et sciences humaines ou dans les établissements scientifiques.

De plus, les formations à l’art de convaincre connaissent également un développement dans le cadre de la formation professionnelle avec le coaching en art oratoire auprès des dirigeants d’entreprise. Finalement, au-delà du cadre universitaire ou professionnel, la formation à la rhétorique a un objectif citoyen. Enfin, les exercices rhétoriques contribuent à l’ouverture intellectuelle des orateurs.